Drones pour transport de prélèvements médicaux testés dans les hôpitaux du Nord

Des essais sont actuellement réalisés entre les centres hospitaliers de Maubeuge et de Valenciennes, situés dans la région du Nord. Si tout se déroule comme prévu, dès l’aube de la prochaine année, des drones auront la capacité de transporter des échantillons médicaux.

Un drone de grande taille, mesurant trois mètres d’envergure, est muni de divers échantillons biologiques, y compris des prélèvements de sang et d’urine, emballés soigneusement dans des sacs isothermes.

L’appareil a une capacité de transport maximale de cinq kilos, permettant de transférer des échantillons de l’hôpital de Maubeuge à celui de Valenciennes, où ils seront analysés.

Ces futurs essais de livraison d’échantillons médicaux par l’intermédiaire de drones sont le fruit de deux hôpitaux au nord. L’objectif majeur de cette nouveauté technologique est d’accélérer le transport biologique jusqu’à cinq fois.

Le drone utilisé est complètement automatisé, et conçu pour se déplacer indépendamment.

Un pilote peut en gérer le vol à tout moment durant les 40 kilomètres qui séparent les deux hôpitaux, en cas de requête.

L’appareil peut couvrir ce trajet en 25 minutes, alors qu’en voiture ce voyage nécessiterait 45 minutes minimales.

Selon Pierre Houssin, le responsable du projet, cela vas économiser beaucoup de temps. « Il n’y a aucune aléa de transport sous forme d’embouteillages et un écart de 20 minutes en diagnostic d’une méningite ou du paludisme peut être crucial. Si on centralise, elle permet de gagner en efficacité tout en restant au contact des machines les plus modernes », déclare-t-il.

Anticipation d’un début de livraison d’ici 2024

D’après la société Delivrone, qui propose le service, ce dernier est non seulement une alternative économique de temps mais aussi un gain écologique qui génère 95 à 99 % moins des impacts carbone. Cependant, cet essai est temporaire, en attente d’approbations pour survoler librement la région et débuter l’essai avec une fréquence de 30 vols allers-retours par jour.

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« Les essais visent à valider que l’échantillon reste indemne pendant le voyage, nous projetons donc des analyses sur place et à destination. L’intention est d’obtenir des résultats constants”, explique Pierre Houssin. Si tout va comme convenu, le système sera pleinement opérationnel début 2024.

Gauthier Dhaussy, un des fondateurs de Delivrone, a déclaré à Franceinfo : « Je suis confiant qu’entre 70 et 80 % des établissements de santé adopteront cette technologie dans les 5 ou 10 prochaines années.”

Les hôpitaux d’Amiens, d’Abbeville et de Montreuil-sur-Mer utilisent déjà cette alternative de transport.

De même, l’hôpital privé de Provence à Aix-en-Provence et l’idéal institution français du sang de la même région l’utilisent régulièrement. Ils ont tous l’espoir de pouvoir transporter bien plus que des échantillons médicaux à l’avenir, y compris des organes.

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