Plus de 10% des foyers français récemment infectés par des punaises de lit

D’après une étude réalisée, entre 2017 et 2022, on pourrait observer que 11% des foyers français auraient été confrontés à une infestation. Ce phénomène indésirable entraine fréquemment de sévères retentissements tant sur le plan social que sur le plan économique.

Un nombre étonnant. Au cours des cinq dernières années en France, 11% des ménages auraient été confrontés à une invasion de punaises de lit, d’après une enquête Ipsos d’envergure réalisée en juillet 2022. Celle-ci s’est penchée sur la période allant de 2017 à 2022. Félicitons une particularité, l’étude a été réalisée pour une équipe constituée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

L’agence met en évidence dans son colossal rapport de 300 pages publié le mercredi 19 juillet qu’une partie de l’augmentation de cette invasion est due à l’augmentation des voyages et à une résistance croissante des punaises aux insecticides.

« Tous les ménages peuvent être affectés par ce fléau, cependant certains facteurs semblent favoriser une infestation » déclare Karine Flores, directrice adjointe en charge des sciences sociales, économie et société de l’agence. Elle ajoute « Parmi ces facteurs, le fait de voyager ou de vivre dans un appartement avec plusieurs colocataires ». Il est pertinent de noter qu’il n’existe pas de corrélation entre le niveau de revenue d’un ménage et sa propension à être touché par une invasion, comme l’Anses l’indique.

Pour les moins fortunés, l’envahissement dure en règle générale plus longuement

Les revenus d’un ménage ont un impact sur la durée de l’envahissement : « Car éradiquer ces insectes peut coûter cher : en moyenne 866€ pour une maison », alerte l’Anses. Devant le coût, les populations plus vulnérables pourraient opter pour des solutions moins onéreuses, mais aussi moins efficaces.

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In fine, le montant global des frais de lutte à travers le pays pour les foyers français touchés « s’élève à 1,4 milliard d’euros pour la période 2017-2022, soit environ 230 millions d’euros annuellement » comme l’Anses le précise. L’agence préconise la mise en place d’une déclaration obligatoire et une aide financière pour les individus, surtout pour les ménages à revenus modestes, afin d’aider les victimes à agir vite et efficacement.

Sommeils agités, problèmes psychologiques et encore de la peur d’être réprouvé, les conséquences sanitaires de ce fléau sont loin d’être insignifiantes, avec un coût estimé à plus de 80 millions d’euros en 2019 (dont 3 millions d’euros de frais de santé et 1 million d’euros pour les absentéismes au travail). Concernant les bailleurs sociaux interrogés dans le cadre de ce compte-rendu, le coût en moyenne était de 74,500 euros en 2021. Les résidences étudiantes (Cnous et Crous) auraient quant à elles dépensé 700,000 euros pour éradiquer ces insectes pour la même année.

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