Katalin Kariko, la biochimiste derrière l’ARN messager, lauréate du Prix Nobel de médecine

Ce jour là, le comité du Prix Nobel a rendu honneur aux deux scientifiques qui grâce à leurs travaux innovants ont contribué à sauver des millions de vies en formulant un genre de vaccin à base d’ARN Messager. Ces deux personnages clés sont la Hongroise Katalina Kariko et l’Américain Drew Weissman. Leurs recherches ne remontent pas à la pandémie du Covid-19, mais ont en réalité commencé dans les années 90.

Le parcours de Katalin Kariko ne s’est pas uniquement caractérisé par des réussites. Durant de nombreuses années, elle a œuvré dans l’anonymat, en travaillant de manière isolée. Alors que beaucoup de scientifiques s’intéressaient essentiellement à l’ADN, cette biochimiste, aujourd’hui récipiendaire du prestigieux prix Nobel de médecine, était convaincue du potentiel de l’ARN (pour Acide Ribo Nucléique) en tant qu’agent révolutionnaire dans le domaine médical.

Une interaction fortuite à la photocopieuse qui modifie le cours de la Science

L’ARN fonctionne ainsi : en injectant dans nos cellules une molécule qui délivre un message à notre organisme, indiquant la nécessité de produire des anticorps contre un virus donné comme exemple. Pour approfondir ses recherches sur ce sujet, la scientifique a déposé plusieurs demandes de subventions. Cependant, toutes ces demandes ont été rejetées par l’université de Pennsylvanie où Katalin Kariko aspirait au professorat. « Ils m’ont déclassée, espérant que je finirais par partir » avait-elle révélé.

Pourtant décidée à poursuivre ses travaux en solitaire, Kariko fait une rencontre déterminante dans la l’histoire de la science en 1998, tout en effectuant des photocopies à l’université. Elle rencontre alors Drew Weissman, qui lui confie qu’il s’emploie à développer un vaccin contre le Sida, basé sur l’ADN. Un projet qui ne portera finalement pas ses fruits. C’est à ce moment-là que Katalin Kariko suggère à Weissman de se diriger plutôt vers l’ARN.

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C’est ainsi qu’en l’espace d’une quinzaine d’années, ils parviennent ensemble à concevoir un ARN capable d’être accepté par notre système immunitaire. Maintenant, l’ARN sert à la fabrication des vaccins destinés à combattre le Covid-19, en plus de proposer de nouvelles perspectives dans la conception de traitement contre des cancers du poumon et du pancréas.

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