Sur le papier, toute femme en France a le choix d’allaiter ou non son enfant. Malgré tout, Anna Roy déplore lors du podcast « Sage-Meuf » d’Europe 1 Studio que : « Tout choix fait par une mère, qu’il soit d’allaiter au sein ou au biberon, est sujet à critique ». Un grand nombre de mères qui ont choisi d’allaiter finissent par abandonner cette idée, souvent par manque de conseil et de soutien. A cet égard, Carole Hervé, maître en lactation, déclare que elle ne souhaite pas que les mères renoncent à allaiter parce que les experts ne sont pas compétents pour apporter les renseignements nécessaires au moment opportun.
Dans les faits, de nombreux professionnels de la santé ne sont pas suffisamment aguerris sur cette question. En 2016, seulement 23 % des activités de mères qui poursuivent un allaitement ont reçu une aide satisfaisante concernant celui-ci, selon une enquête de l’UNAF (L’Union nationale des associations familiales).
Marie, jeune maman, partage ses premières expériences en maternité suite à un accouchement compliqué: « La puéricultrice proposait de préparer un petit biberon, j’ai vraiment insisté pour pouvoir allaiter », confie-t-elle sur le podcast »Sage-Meuf ».
Il est donc préconisé pour bien mener son allaitement, en cas de difficultés, de se tourner vers des spécialistes, parmi lesquels on peut compter les associations dédiées à l’allaitement, une consultante en lactation ou encore une sage-femme travaillant en indépendant : « Investissez du temps pour faire des recherches et réfléchir (…) et trouvez des experts bienveillants et respectueux », recommande Anna Roy dans cet épisode du podcast « Sage-Meuf ».
Référer à un spécialiste permet de pratiquer les bons mouvements pour un allaitement optimal mais assure également un soutien psychologique : « Au départ, c’était manifestement difficile, Marie était épuisée et Antoine pleurait beaucoup », explique Anna Roy, sage-femme suivant Marie et son bébé depuis la naissance. En effet, diverses difficultés peuvent être rencontrées lors de l’initiation de l’allaitement : une mauvaise position du bébé lors de la prise du sein, un souci de succion, un mamelon qui peut être plat, ou un sein légèrement douloureux, par exemple.
Outre ces problèmes, certains jugements peuvent être difficiles à appréhender. Anna Roy, sage-femme, a recueilli plusieurs récits de jeunes mamans touchées par ces critiques comme celui d’une femme clashée par sa mère parce qu’elle persiste à allaiter : « Ma mère me reproche de vampiriser ma fille en instistant pour l’allaiter au sein, elle pense que cela va créer une dépendance affective ». Afin d’éviter de se sentir exclus, Anna Roy résume ce qu’il est important de garder en tête: « Efforçons-nous de nous apporter un soutien mutuel et de nous écouter avec tolérance et sans préjugé », conseille-t-elle lors de cet épisode du podcast « Sage-Meuf » produit par Europe 1 Studio.
source originale: europe1
Bonjour, je m’appelle Emilie et je suis rédactrice ICM46 spécialisée dans la santé et le bien-être. Je suis passionnée par la promotion d’un mode de vie sain et équilibré, ainsi que par la recherche de moyens naturels pour maintenir et améliorer la santé.